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A51 Marseille Grenoble: les cyclistes contre même après 2050

C. Lombard C. Lombard
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Entre 300 et 500 cyclistes, selon la gendarmerie ou les organisateurs, ont bloqué samedi après-midi la sortie de l'A51 à Monestier-de-Clermont, en Isère, pour protester contre le prolongement envisagé de l'autoroute jusqu'à Sisteron, a constaté une journaliste de l'AFP.

L'autoroute était en cours de réouverture vers 19H00, après que les cyclistes eurent emprunté vers 17H00 une route départementale pour rejoindre Grenoble et laissé "symboliquement" de la terre et des branches mortes, ont indiqué les organisateurs. Plusieurs heures ont été nécessaires pour rouvrir la chaussée, a indiqué Bison futé.

Munis de drapeaux, les manifestants s'étaient amassés vers 14H00 à un rond-point, bloquant la sortie et l'entrée de l'autoroute au niveau du col du Fau à Monestier-de-Clermont. Les quelques voitures qui s'y trouvaient avaient été dirigées en milieu d'après-midi vers la route départementale.

Une banderole "stop aux grands projets nuisibles, chers et imposés" avait été dressée par les manifestants, pour la plupart âgés d'une trentaine d'années, qui s'étaient réunis dès midi pour pique-niquer dans les champs alentour. Ils s'opposent à la réalisation du tronçon manquant de l'A51 qui relie Grenoble et Marseille, entre Monestier-de-Clermont et Sisteron.

Une cinquantaine de gendarmes avaient également été déployés sur place pour veiller au respect de l'arrêté préfectoral qui avait interdit, pour des "raisons de sécurité", la circulation des vélos sur l'autoroute initialement prévue par les manifestants.

"Pourquoi rajouter de la pollution à Grenoble alors que presque tous les jours d'été on demande aux automobilistes de réduire leur vitesse en raison de la pollution ?", s'est interrogée Claire, membre du collectif "Non à l'A51".

Laurent, ingénieur informatique, est venu en famille pour protester contre la disparition des terres agricoles qu'induirait le projet, et contre des travaux d'un montant "faramineux".

L'achèvement de l'A51 coûterait entre 1,8 et 2,5 milliards d'euros pour "des projections de trafic faibles", selon un rapport parlementaire de juin 2011 rédigé par le sénateur UMP des Alpes-Maritimes Louis Nègre.

La commission "Mobilité 21", chargée par le gouvernement de rééchelonner dans le temps les projets inscrits dans le Schéma national des infrastructures de transports (Snit) et non finançables en l'état, doit rendre son rapport dans les prochains jours. Toutefois, samedi la presse locale indiquait que la commission aurait repoussé le projet dans la 3e et dernière catégorie, soit parmi les projets envisageables après 2050.

"Ce rapport ne change rien, nous demandons le retrait de l'A51 du Snit. Maintenant ou dans 50 ans, on n'en veut pas", a martelé Claire.

AFP