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La barge romaine du Rhône retrouve la ville d'Arles

R. Chape R. Chape
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La barge romaine sortie des eaux en 2011 après avoir passé 20 siècles dans le Rhône, va retrouver sa ville d'origine, Arles, où elle sera présentée par le musée antique à partir de samedi.

Ce chaland à fond plat, l'un des rares bateaux au monde retrouvés complets en fouille (celui-là l'est à 95%) constitue le joyau de la nouvelle aile de 800 m2 du musée départemental antique, bâtie spécialement pour lui.

Classée trésor national en 2010 par le ministère de la Culture, la barge sera entourée de 450 objets découverts sur le territoire maritime, fluvial et terrestre d'Arles qui évoqueront la navigation, le commerce et le port, afin de la remettre dans son contexte.

Le bateau est ainsi placé dans une fosse, simulant la jetée d'un port, et en situation de navigation, avec tous les objets et instruments également retrouvés à bord ou à proximité immédiate par les archéologues.

Ainsi s'achève une aventure archéologique hors normes, d'un coût de 10 millions d'euros au total, entamée en 2004, avec la découverte dans les eaux du Rhône, près de l'ancien port romain d'Arles, de cette pièce majeure du patrimoine.

Pour la sortir de l'eau et la transporter à Grenoble afin d'y effectuer les opérations nécessaires à sa conversation, il a fallu d'abord la découper en 10 tronçons de 2 à 4 mètres de long, et la démonter.

Il aura fallu aussi avant de la reconstituer, traiter les pièces de bois.

Toutes, de la plus grande à la plus petite, ont ainsi passé près de huit mois dans d'immenses bacs remplis d'un mélange d'eau et de résine, du polyéthylène glycol, dans les locaux d'Arc Nucléart à Grenoble, une unité du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) dédiée à la conservation et la restauration des bois immergés.

Elle ont ensuite été congelées, puis lyophilisées par évaporation de la vapeur de glace contenu dans le bois, un cycle de lyophilisation permettant d'évacuer l'eau du bois tout en le solidifiant et en conservant son épaisseur naturel.

Il a enfin fallu le remonter à Arles, en remplaçant tous les clous d'origine par des tourillons de bois ensuite recouverts d'une tête en résine.


AFP