A Marseille comme dans d'autres villes portuaires, la pollution du transport maritime n'est plus à prouver.  D'après les études du collectif "Stop Croisières", 38 % des émissions d'oxyde d'azote proviennent des navires. Ces émissions provoquent notamment l'apparition précoce de maladies respiratoires et cardiovasculaires

Face à ce fléau, le Comité de protection du milieu marin de l'Organisation Maritime Internationale (OMI) a approuvé cet été la création d'une zone de contrôle des émissions d'oxydes de soufre et de particules (zone SECA) couvrant l'ensemble de la mer Méditerranée.

Cette semaine, l'OMI a officiellement entérinée la création de cette zone. Concrètement, elle contraint les navires à utiliser un carburant avec une teneur en souffre inférieure à 0,1 %. C'est un fuel 5 fois moins polluant que la norme internationale. Elle entrera en vigueur juridiquement en 2024 pour être effective en 2025.

Le maire de Marseille Benoit Payan salue "une très grande avancée pour les Marseillaises et les Marseillais". Mais la municipalité veut aller encore plus loin. Elle souhaite désormais la création d'une zone "ECA", qui limite non seulement les émissions de soufre, mais aussi les oxydes d'azote et les particules fines, extrêmement dangereux pour la santé.  "Nous poursuivrons notre mobilisation jusqu'à la création de la zone (...) qui contribuera de manière déterminante à réduire cette pollution dont souffre aujourd'hui notre ville", précise Benoit Payan dans un communiqué.