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Grève au collège Gérard Philipe, à Martigues. Parents et personnels mobilisés, ce mardi 5 avril

Grèves au collège Gérard Philipe. Parents et personnels mobilisés

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Grèves au collège Gérard Philipe. Parents et personnels mobilisés

S. André S. André
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Depuis le 14 mars, un mouvement inédit de grèves en chaîne a débuté dans neuf collèges et lycées du département, partant du constat que chacun d'entre eux a été, est, ou sera à l’avenir impacté par des fermetures de classe et des réductions de leurs moyens. Cette mobilisation fut également ponctuée par une grande journée de grève collective le 29 mars, qui se poursuit par de nouveaux établissements en grève comme le collège Gérard Philipe de Martigues: "C'est une politique d’austérité et de casse du service public d’éducation qui, lors de ces cinq dernières années, est catastrophique pour les collèges du département, s'insurge Sophie Noël, enseignante et représentante Sud éducation. Nos établissements connaissent en moyenne une augmentation des effectifs de près de 3000 élèves sans que les moyens qui nous sont attribués ne connaissent de hausse. Au contraire, ce sont près de 1900 heures qui ont disparu entre 2018 et 2022, soit 105 postes supprimés, c’est-à-dire en moyenne un poste par collège."

"Dans les établissements d’éducation prioritaire, constate encore la syndicaliste, la baisse est particulièrement forte sans pour autant que les établissements non classés REP ou REP+ puissent bénéficier d’un apport leur permettant de respirer en terme de taux d’encadrement et de surcharge des classes. Cette baisse des moyens a en effet des conséquences graves sur le service public d’éducation, sur nos conditions de travail et sur les conditions d’étude des élèves. Le constat est clair, chaque établissement a été, est ou sera encore à l’avenir impacté par cette politique d’austérité et de casse du service public d’éducation. C’est la raison pour laquelle nous déclarons notre solidarité avec l’ensemble des établissements victimes de ces mesures budgétaires et nous demandons la restauration des moyens que l’administration et le ministère doivent aux enfants de nos établissements, à leurs parents et aux personnels qui y exercent. Dans le contexte de crise sanitaire et sociale inédit qui vient renforcer des inégalités sociales et scolaires dans un système déjà très inégalitaire, de telles mesures nous paraissent incompréhensibles et inacceptables. Parce que la réponse doit être collective, nous pensons qu’il est nécessaire d’agir toutes et tous ensemble pour obtenir un plan d’urgence pour l’éducation dans les Bouches-du-Rhône."

Les enseignants du collège Gérard Philipe considèrent que la dotation horaire globale attribuée à leur établissement pour l’année 2022/2023 ne permet pas de maintenir la cohérence pédagogique jusqu’ici entreprise, et même porte atteinte à la qualité du service public d’éducation et de formation. La baisse des moyens aura pour conséquence, la fermeture d’une classe de 4e et l’augmentation des effectifs de ce niveau à 30-31 élèves par classe, la disparition de Blocs de Moyen de 6 heures chacun en Français et en Histoire-Géo et la disparition des dédoublements (demi-groupes) dans plusieurs disciplines. Demain, mardi 5 avril, dès 8 h 30, enseignants, parents d'élèves, personnels se rassembleront devant les portes de leur établissement pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail et la pression exercée sur le personnel avec l’augmentation des heures supplémentaires au détriment de la nomination de nouveaux agents.

Autre rassemblement...

Ce mardi 5 avril est aussi jour de mobilisation des AESH, les accompagnants des élèves en situation de handicap. L'intersyndicale FSU, CGT, Sud-Solidaires, SNALC et SNLC appelle à la mobilisation nationale pour la reconnaissance et la valorisation de leur métier. Ces personnels de l’Éducation nationale dénoncent des conditions de travail de plus en plus difficiles, un manque de moyens, d’effectif… et demandent à être considérés comme des membres, à part entière, de la communauté éducative. Deux rassemblement sont prévus ce mardi 5 avril : à Aix-en-Provence, 11 h, place Lucien Paye devant le rectorat et à Marseille, devant la Direction des services départementaux de l'Éducation nationale, à 12 h.