Abattage de platanes à Salon : sacrifier les uns pour sauver les autres Vie des communes 05/02/2018 à 15h54 02:06 1/1Les forestiers acrobates M. Montagne Partagez cet article Le chiffre 13 leur aura porté malheur, ce sont en effet 13 platanes situés boulevard Clémenceau, l'une des artères historiques de Salon, qui ont été abattus en fin de semaine dernière pour éviter la contagion de leur terrible prédateur, le chancre coloré Opérations d'abattage, explications et réactions. Le pire, c'est que la plupart d'entre eux étaient certainement sains. Leur seul tort ? Se trouver dans le voisinage d'un platane contaminé. À partir de ce constat, les conséquences sont automatiques et le maire n'a plus le choix : c'est l'État par la voix du préfet qui lui enjoint de faire procéder à l'abattage non seulement de l'arbre atteint par le champignon mais également de tous ses voisins. Une décision qui chagrine évidemment les riverains, à l'image de Gérard Paul, 78 ans qui est né dans le tronçon concerné par l'opération - l'extrémité du boulevard qui jouxte la place du général De Gaulle - et qui a toujours connu ces platanes séculaires. De même, s'il est plus jeune, Philippe Landois a tout de même passé un demi-siècle à l'ombre de ces majestueux géants. On sent l'émotion chez les deux hommes, et particulièrement chez Gérard dont la voix s'étrangle quand il parle de ces témoins de sa vie. Mais l'abattage était nécessaire, Ceratocystis platani alias le chancre coloré est un champignon perfide qui profite de la moindre occasion pour se répandre de platane en platane, et la maladie qu'il provoque est incurable. Le canal du Midi en a ainsi fait les frais : depuis 2006, plus de 17 000 de ces arbres, sur un total de 42 000, ont été abattus malgré des tentatives de soins qui ont toutes échoué. Ironie du sort, c'est en venant nous aider à nous débarrasser de la peste brune nazie que les Américains, en 1944, lors de leur débarquement en Provence, ont bien involontairement, avec leurs caisses de munitions en bois, introduit le terrible champignon. Ce qui fait des platanes de Provence des victimes actuelles - et bien tardives - de la seconde guerre mondiale... En vidéo, les impressionnantes opérations d'abattage ainsi que les réactions de Gérard Paul, 78 ans et de Philippe Landois, tous deux riverains du boulevard Georges Clémenceau ainsi que les explications détaillées de Lionel Moynet, directeur de l'environnement, du cadre de vie et de la santé, et à ce titre responsable des espaces verts de la ville de Salon. (images, montage et interviews : Michel Montagne / Maritima Médias) Sur le même thème26/01/2022 à 14h00Nicolas Isnard : "Salon de Provence va développer son offre de soins "Nicolas Isnard la maire de Salon de Provence a accepté notre invitation en plateau pour présenter...04/02/2021 à 13h00Nicolas Isnard : " Continuer à équiper Salon à la hauteur des ses ambitions "Le tour d'horizon des communes du département se poursuit sur Maritima. Nous rendons visite à Sal...15/01/2021 à 15h26Salon-de-Provence : la démolition d'un immeuble des Canourgues entre nostalgie et espéranceAvec ses 200 appartements construits dans les années 1960 l'immeuble Saint-Norbert va céder la pl...22/03/2018 à 17h11Salon: les pilotes de la Patrouille Aérienne de France en dédicaceLes neufs pilotes de la célèbre PAF sont venus dédicacer deux ouvrages à Salon de Provence. Une j...20/01/2018 à 15h20Salon-de-Provence. Une année 2018, dédiée à la cultureCe vendredi soir, le maire de Salon-de-Provence, Nicolas Isnard, a présenté ses vœux à la populat...03/10/2017 à 11h00"Salon en 1900" a enchanté les voyageurs du temps La première édition de "Salon en 1900" qui se déroulait samedi a réuni beaucoup de monde dans le ...