LogoMaritima

°C

Région sud

-

Sports,

National

JO 2030: le CIO en visite la semaine prochaine dans les Alpes françaises

4min

image

Par Jean-Michel Darras20/04/2024 à 11:43

Le Comité international olympique (CIO) entame lundi une tournée dans les Alpes françaises sur les sites pressentis pour accueillir les Jeux d'hiver en 2030, avant une décision finale attendue en juillet.

Des montagnes de Haute-Savoie à Nice, sur les bords de la Méditerranée, en passant par les stations des Hautes-Alpes, une équipe d'experts examinera en cinq jours les pistes et infrastructures proposées par la candidature française, désormais seule en lice pour cette phase ultime de "dialogue ciblé".

Il s'agit "d'étudier en détail" le projet, de la carte des sites aux aspects logistiques, en passant par les garanties politiques et financières, le soutien populaire ou l'impact environnemental, comme l'a expliqué cette semaine Jacqueline Barrett, directrice en charge des futurs hôtes des JO au sein de l'instance olympique.

Cette visite est l'une des étapes attendues pour la candidature française depuis sa sélection par le CIO en novembre dernier comme "hôte pressenti" pour les Jeux d'hiver de 2030, alors que la ville américaine de Salt Lake City était seule retenue pour les JO-2034.

Si les deux dossiers sont jugés convaincants, la "commission de futur hôte des JO d'hiver" les recommandera mi-juin à l'exécutif du CIO, avant une attribution officielle les 23-24 juillet à Paris par les membres de l'instance olympique réunis pour leur 142e session, avant l'ouverture des Jeux 2024.

La candidature des Alpes Françaises, dès son lancement, a suscité une levée de boucliers des défenseurs de l'environnement, mais le suspense sur son avenir reste assez limité.

Avant même la visite, Jacqueline Barrett et Christophe Dubi, le directeur exécutif des JO au sein du CIO, ont salué un "projet magnifique", louant la beauté des paysages, l'expérience locale en matière d'organisation sportive et le cadre "politico-administratif" laissé par les préparatifs des JO-2024.

 

"Jeux éco-responsables"

 

La commission du futur hôte visitera les quatre pôles olympiques et paralympiques du nord au sud, en commençant par la Haute-Savoie (ski de fond à La Clusaz et biathlon au Grand Bornand), l'important site savoyard incluant ski alpin et luge-bobsleigh (La Plagne, Courchevel et Bozel), le snowboard et le ski acrobatique à Montgenèvre et Serre Chevalier dans les Hautes-Alpes et enfin les sports de glace à Nice.

Aucune visite n'est en revanche prévue à Val d'Isère, malgré la demande de son maire Patrick Martin, d'accueillir les épreuves de slalom, en écho à l'ancien champion de ski Jean-Claude Killy, indigné de voir écarté "un pan entier de l'histoire du ski de compétition". Cette exclusion du dispositif a été motivée par une politique de "regroupement des sites".

Reste à déterminer le futur site de patinage de vitesse - qui pourra utiliser une infrastructure à l'étranger ou une halle démontable comme aux JO-2026 de Milan. A affiner, aussi, les plans de déplacement, délicats dans une zone montagneuse très vaste allant du Grand Bornand à Nice, en passant par Courchevel.

La commission sera accueillie par Laurent Wauquiez et Renaud Muselier, présidents respectifs des régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur, initiateurs de la candidature.

Le gouvernement soutient à fond le projet, comme l'a dit cette semaine à Grenoble la ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales Dominique Faure, en estimant que les précédentes olympiades à Grenoble (1968) et Albertville (1992) avaient été "à chaque fois des moments de joie, de concorde, d'unité et de réussite".

"Dans six ans, nous saurons faire les premiers Jeux tout à fait éco-responsables de l'Histoire", a-t-elle assuré, contestant tout risque de "fiasco environnemental".

Mais les infrastructures prévues semblent davantage pensées pour "faire tourner la machine des JO" que pour les habitants eux-mêmes, s'indigne Fabienne Grébert, conseillère écologiste de la région AURA. En outre, "nous n'avons aucune information sur qui va payer quoi. A deux mois de la décision, on ne sait rien", a-t-elle déploré lors d'un débat organisé mercredi à Grenoble.

Pour Stéphane Passeron, ancien athlète olympique et membre du collectif No-Jo 2030, les Jeux sont des événements "d'une autre époque". Face à la crise climatique, il appelle, citant Winston Churchill, à "passer à autre chose et prendre le changement par la main avant qu'il ne nous prenne par la gorge".

 

© Agence France-Presse

photo illustration

A lire aussi


FC Martigues - MGCBFC : suivez le match en direct sur Maritima

Marseille

-

Sports

FC Martigues - MGCBFC : suivez le match en direct sur Maritima

Les supporters fosséens en déplacement à Aix Maurienne pour pousser les Byers

Fos-sur-Mer

-

Sports

Les supporters fosséens en déplacement à Aix Maurienne pour pousser les Byers

Passage de la flamme : trois porteurs dévoilés pour la ville d'Istres

Istres

-

Sports

Passage de la flamme : trois porteurs dévoilés pour la ville d'Istres

Les Olympiades de Marseille ont débuté !

Marseille

-

Sports

Les Olympiades de Marseille ont débuté !

93.6 & 87.9 FM

Abonnez-vous à la newsletter
pour suivre notre activité et obtenir des offres