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Face à la délinquance croissante, Port-de-Bouc décide d'agir

G. Saucerotte G. Saucerotte
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Le projet d'ouverture d'un poste de police nationale à Port-de-Bouc est entre les mains du ministre. Faute de réponse, le maire Laurent Belsola a décidé de se faire entendre et lance une pétition pour mobiliser les habitants.

Le projet d'ouvrir un commissariat de police nationale à Port-de-bouc n'est pas nouveau. Et pour que cette ouverture se concrétise, la municipalité ne ménage pas ses efforts. En effet, le dossier est passé entre les mains du préfet de police, du sous-préfet, du directeur de la sureté et même celles du ministre de l'intérieur Gérald Darmanin. Pour autant, ce dossier semble traîner en longueur. De quoi mettre en colère Laurent Belsola, le maire de la commune, qui a décidé d'agir avec son équipe pour faire avancer les choses.

Une pétition a donc été lancée en ce sens. Les habitants pourront soit la signer en découpant le bulletin à la fin du magazine Port d'attache (à remplir et envoyer à la mairie ou à déposer dans les urnes spécifiques de la mairie et maison des services publics), soit en la signant sur internet. "Les chiffres de la délinquance à Port-de-Bouc sont effarants. Il y a des points de deal en plein milieu des quartiers, il y a de l'insécurité routière. Depuis le retrait de la police de proximité dans les années 2000, un climat d'insécurité s'est installé dans la ville. Et malgré cela, nous ne bénéficions pas d'un commissariat de police nationale." Pourtant, cela n'a pas toujours été le cas. Mais pour le savoir, il faut remonter dans les années 70 où la ville comptait 22 policiers et 17 gendarmes. "Marseille va recevoir 300 policiers, mais la République ne doit pas laisser les villes voisines souffrir d'une baisse constante d'effectifs, poursuit le 1er édile. Aujourd'hui la police municipale intervient beaucoup, la police nationale, qui se situe à Martigues, fait comme elle peut avec ses maigres effectifs. Ce qui nous intéresse, c'est que les enfants et la population vivent tranquillement. Nos politiques on les met à travers la culture, le sport mais s'il n'y pas l'aide de l'Etat derrière à travers la tranquillité publique, cela devient très compliqué.

Délinquance et insécurité

L'organisation de réseaux d'économie parallèle est l'un des plus gros points noirs de la ville. Ces derniers s'étendent dans plusieurs cages d'escalier au point de devoir fermer des immeubles entier. Six points de ville ont été dénombrés. Selon la municipalité, les opérations "coup de poing" démontrent que malgré les arrestations, les réseaux se reconstituent sur le champ, se déplacent et se réinstallent. La Ville constate aussi que régulièrement des agressions sur les concierges et les agents d'intervention sur la voie publique ont lieu. Au point que des bailleurs ferment leurs locaux de réception au public et que des agent refusent d'intervenir dans certaines secteurs. Enfin, il n'est pas rare à Port-de-Bouc d'entendre des coups de feu. 

La Ville attend donc de faire réagir les instances politiques avec cette pétition. Si cette dernière ne fait pas avancer le dossier, le maire et son équipe envisagent d'aller plus loin. "Nous sommes déterminés. On ne s'arrêtera pas là. On fera tout ce qu'il faut pour avoir ce renfort de police nationale, affirme Laurent Belsola. Quand un point de drogue est en plein milieu d'un quartier c'est un problème. On se doit d'agir. C'était une promesse électorale, on la tiendra." 

Les élus seront présents lors du marché dimanche 21 mars pour faire signer la pétition aux habitants. 

Ecoutez l'intervention de Laurent Belsola, le maire de Port-de-Bouc