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Mixité professionnelle : combattre les stéréotypes au quotidien

Des dizaines de personnes ont assisté à la table-ronde hier.

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Des dizaines de personnes ont assisté à la table-ronde hier.

R. Chape R. Chape
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Dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes, le Pays de Martigues organisait hier une table-ronde sur la mixité professionelle dans la salle Raoul Dufy à Martigues. Une thématique encore d'actualité en 2018...

 Sophie Pioro, directrice de l'association FACE Sud Provence.
 L'interview de Patricia Fernandez-Pédinielli, maire de Port-de-Bouc.
 L'interview de Frédéric Gonzalez, policier municipal à Martigues.
Sensibiliser les entreprises, syndicats, administrations et associations à l'importance de la mixité... On pourrait penser que l'ambition de cette table-ronde serait écrasée par la résistance sociétale de ces cinquante dernières années, si ce n'est qu'elle présentait dans le même temps des outils pratiques à mettre en œuvre pour la faire progresser. "Il faut commencer dès la maternelle", affirme Sophie Pioro, directrice de l'association FACE Sud Provence*. "En essayant de positionner les enfants selon leurs envies, et pas selon les stéréotypes. Un petit garçon peut très bien jouer à la dinette et une petite fille avec un outil de menuisier, il faut les laisser faire, et ne pas les stigmatiser". Au risque, tout simplement, de sacrifier de belles vocations sur l'autel des représentations sexuelles, comme le démontrait, de manière toujours positive, l'exposition intitulée "Tous les métiers sont mixtes" qui accueillait les participants. "Il ne faut pas s'adresser seulement aux recruteurs, qui sont intégrés dans un système qui comporte déjà des représentations, il faut agir sur la société dans son ensemble, sur tout ce maillage d'acteurs et d'actrices qui reproduisent les stéréotypes", poursuit la spécialiste. Les parents sont donc évidemment en ligne de mire pour promouvoir la neutralité des métiers auprès de leurs enfants, et lutter contre des ressentis hérités qui n'ont plus lieu d'être. "À Martigues nous avons 3 femmes pour 40 agents", confirme le policier municipal Frédéric Gonzalez, "mais ce n'est pas une volonté hiérarchique ou politique. Si demain des femmes qui ont le profil recherché postulent, elles ont de fortes chances d'être embauchées". Quant à celles qui font déjà des métiers dits "d'hommes", elles rencontrent encore trop souvent des différences de traitement, voire un manque de considération vis à vis de leurs homologues masculins... "En général, quand une dame se rend à une réunion avec des gens en costume-cravate, elles ne peuvent être que des collaboratrices ou des secrétaires", indique Patricia Fernandez-Pédiniélli, maire de Port-de-Bouc. "C'est pourquoi il faut nous armer de beaucoup d'arguments et travailler beaucoup plus, pour essayer d'être entendues comme les autres".
Les exemples de ce type sont malheureusement légion, et prouvent bien la nécessité de ce type de manifestation. Le Pays de Martigues a d'ailleurs décidé de jouer les prolongations pour installer plus durablement les problématiques du droit des femmes et de l'égalité hommes-femmes sur le territoire. Une nouvelle table-ronde sur les métiers se tiendra le 16 mars à Saint-Mitre les Remparts et de nombreuses autres opérations sont programmées jusqu'au 13 avril.

Programme complet ici.

En vidéos, regardez les interviews de Sophie Pioro, directrice de l'association FACE Sud Provence, de Patricia Fernandez-Pédiniélli, maire de Port-de-Bouc, et de Frédéric Gonzalez, policier municipal à Martigues. (Images de Fabienne Verpalen)

(*) FACE : Fondation Agir Contre l'Exclusion.