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Un accord de coopération entre le site d'Auschwitz et le mémorial du Camp des Milles

Un accord de coopération entre le site d'Auschwitz et le mémorial du Camp des Milles

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Un accord de coopération entre le site d'Auschwitz et le mémorial du Camp des Milles

D. Cismondo D. Cismondo
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Les responsables des sites de l'ancien camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, dans le sud de la Pologne, et du Camp des Milles dans le sud de la France, ont signé un accord de coopération scientifique et éducative.

"Le site-mémorial du Camp des Milles existe depuis trois ans. C'est un endroit d'où les gens étaient déportés vers Auschwitz. Il nous paraît très important de relier ces deux maillons extrêmes de la chaîne des événements, depuis la vie normale dans la tuilerie des Milles jusqu'au drame d'Auschwitz", a déclaré Alain Chouraqui, à la tête du site français, cité dans un communiqué.

"Auschwitz n'a pas surgi tout d'un coup. Il y avait des endroits qui semblaient insignifiants, où, au départ, il ne se passait rien de terrible, où on rassemblait les gens pour différentes raisons, parce qu'ils étaient étrangers, opposants politiques ou juifs. Après, leur situation a tourné de la manière la plus tragique", a souligné M. Chouraqui.

"C'est autour de cette histoire qu'il faut développer une coopération éducative, pour montrer ces processus et, dans la mesure du possible" les éviter à l'avenir, a-t-il ajouté.

Ouvert en septembre 1939 au sein d'une tuilerie située entre Aix-en-Provence et Marseille, le camp des Milles connut un peu plus de trois ans d'activité et vit passer plus de 10.000 internés originaires de 38 pays, parmi lesquels de nombreux artistes et intellectuels, livrés aux nazis par le gouvernement de Vichy.

Plus de 2.000 hommes, femmes et enfants juifs détenus au Camp des Milles ont été envoyés, via Drancy et Rivesaltes, vers le camp d'extermination d'Auschwitz créé par l'Allemagne nazie en Pologne occupée.

Un million de Juifs ont trouvé la mort à Auschwitz-Birkenau, dans le cadre de la "Solution finale", ainsi que 70.000 à 75.000 Polonais non juifs, 21.000 Roms et Sinti, 15.000 prisonniers de guerre soviétiques et 10.000 à 15.000 autres prisonniers, dont des résistants, selon les données du musée du camp.

AFP
Photo archives Maritima