Martigues: bolognaise et pain perdu réchauffent les ventres et les cœurs Social 28/12/2022 à 11h21 03:28 S. André Partagez cet article L'association Partage propose, depuis trente ans, une cantine aux personnes en situation de précarité. Jusqu'au printemps, une vingtaine de repas chauds y seront servis chaque midi « Oui, trente ans, c’est beau. On essaie de faire ce qu’il faut, on a les bénévoles qu’il faut et aussi, hélas des bénéficiaires. Beaucoup de bénéficiaires… » Bernard Mercier est, depuis six ans le président de l’association Partage, mais a participé à sa création, en 1992 : « Au départ, raconte-t-il, ce sont quelques paroissiens du temple protestant qui ont eu l’idée de servir des repas chauds aux personnes en difficulté. D’autres associations distribuent de quoi réaliser des repas, mais nous on se tourne vers ceux qui n’ont pas de réchaud, pas de frigo, pas de quoi se préparer à manger. » Quatre fois par semaine, le midi, de novembre à avril, Partage accueille entre quinze et vingt personnes : « Bien que ce soit créé par des protestants, tient à ajouter le président, il n’y a aucun prosélytisme. Tout le monde est accepté. » En cuisine, cinq bénévoles s’affairent. L’une d’entre elles, Brigitte Ayral, est chargée de concocter le plat principal, des spaghettis à la bolognaise : « La sauce mijote à petit feu tranquillement. Il y a la soupe en entrée et du pain perdu en dessert. C’est la diaconie chez les protestants, on s’engage à aider quelqu’un dans le besoin. » Les tables sont dressées, le repas est servi à midi. Mais dès 10 h, la structure est ouverte. Les bénéficiaires peuvent y boire un café et même prendre une douche. Eddy Kateb est l’un des premiers à arriver. Il fréquente la structure depuis quatre ans : « On mange bien, on est au chaud et surtout on partage un moment sympa. Cela m’aide beaucoup car les fins de mois sont difficiles. » « L’aspect alimentaire est important, appuie Colette Mercier qui s’investit dans l’association depuis quinze ans, mais il a aussi et surtout le dialogue, la familiarité, le lien social. Personnellement, en tant que bénévole, c’est ce qui m’importe le plus. » Un groupe d’hommes passent le seuil de la porte. Ils sont invités à écrire leur nom sur le registre : « Il y a quelques femmes, mais elles ne sont pas nombreuses, déplore Mina Aouar, bénévole. Elles ne viennent pas, elles se cachent. Les femmes SDF subissent une double peine. Elles sont fragiles, et certains essaient de profiter d’elles. Elles sont souvent agressées. C’est très difficile de les aborder. » La structure va poursuivre son accueil et ses préparations de repas jusqu’au mois d’avril. En collaboration avec la Croix-Rouge, elle mène aussi et ce, tout au long de l’année, des maraudes dans les rues de Martigues et celles de Port-de-Bouc : « On fait des litres de soupe, car il fait froid, explique Bernard Mercier. On propose du café, du chocolat chaud. On fournit aussi des couvertures, des duvets, des vêtements, des kits d’hygiène. Ce que nous avons… » Ce qu’elle a, l’association le doit aux « ramasses » effectuées auprès des grandes surfaces, des commerçants et des agriculteurs, mais aussi auprès de particuliers. Elle peut aussi compter sur l’entraide entre associations de la ville tels que les Restos du cœur, le Secours catholique, le Secours populaire, la Croix-Rouge et les équipes Saint-Vincent. Elles s’échangent des denrées en fonction de leurs besoins, notamment lors du concert Martigues solidaire. L’année dernière, chacune d’entre elles a pu récupérer une tonne de marchandise. Le principe de cet événement mêlant concert et spectacle, initié par la municipalité, est d'accorder au public un billet d'entrée contre quelques denrées et des produits d'hygiène. La collecte de la 6ème édition débutera le 16 janvier. Les dons (produits d’hygiène famille et bébé et les denrées non périssables) sont recueillis dans les structures communales, comme les Maisons de quartiers, la médiathèque, les mairies annexes… Cette grande soirée solidaire, orchestrée par le Service de la vie associative, aura lieu le samedi 11 février. C'est l'humouriste Anthony Kavanagh qui foulera la scène de La Halle de Martigues, à cette occasion. L’association Partage lance un appel aux personnes qui auraient du temps pour s’investir en tant que bénévole. Elle recherche aussi des éléments de cuisines : casseroles, vaisselle et autres produits de nettoyage. Le plus urgent pour elle est de trouver un piano de cuisson. Association Partage Espace martin Luther King Église protestante unie de France 2 route de Saint-Pierre 04 42 81 65 38 Ber.colette@wanadoo.fr Sur le même thème19/10/2022 à 16h45A Martigues, c'est la lutte initiale !Gros rassemblement hier devant la halle de Martigues à l'appel de plusieurs syndicats. Au vu de l...08/09/2022 à 15h36Classes surchargées, manque de profs : une rentrée pas si sereine à MartiguesUne semaine après, la rentrée scolaire aura-t-elle été aussi sereine qu'annoncé par le recteur de...23/06/2022 à 15h14La Croix-rouge, à Martigues, accompagne les personnes sans permis L’antenne martégale de la Croix-Rouge a mis en place un nouveau dispositif d’entraide en directio...24/09/2021 à 18h48Les métiers de l'industrie à la rencontre des demandeurs d'emploiCet après-midi, s'est déroulée, à Martigues, la troisième édition de La place de l'emploi. 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