Marseille. Bientôt expulsés, des jeunes isolés réunis aux Réformés Social 20/09/2022 à 10h37 02:13 M. Chaix Partagez cet article Pour protester contre leur expulsion imminente, plusieurs jeunes étrangers occupent le kiosque du square Léon Blum. Ils réclament la présomption de minorité. Le Département affirme de son côté qu'ils sont majeurs Les habitants des 113 et 115 La Canebière font face à une menace imminente d'expulsion. Ils occupent depuis deux jours le kiosque du square Léon Blum en signe de protestation. Depuis avril 2022 ils sont une cinquantaine de jeunes principalement venus d'Afrique de l'Ouest, à occuper ces bâtiments dans l'attente d'une prise en charge par l'Aide Sociale à l'Enfance. Ces deux bâtiments ont été vendus par la mairie et ils se retrouvent à la rue. Depuis huit mois, associations et collectifs interpellent les pouvoirs publics pour trouver des solutions. "Nous avons sollicité le Département, en charge des mineurs isolés mais c'est silence radio", regrette Hélène du collectif 113, formé à l'arrivée de ces jeunes. "Nous avons en revanche rencontré la mairie de secteur et la mairie centrale qui essayent de trouver des pistes pour les loger mais la situation est tendue à Marseille". "Le droit à la présomption de minorité" Ils réclament la présomption de minorité. En d'autres termes, qu'ils soient reconnus comme mineurs pour accéder ensuite à leurs droits : santé, hébergement, éducation... "Selon la procédure, un jeune mineur étranger arrive en France, il se rend au commissariat pour se déclarer mineur. Il est ensuite pris en charge par l'ADAP 13 et subit des évaluations pour déterminer son âge. Les processus sont cependant très rapides et dans 85% des cas les services ne les reconnaissent pas mineurs. Ils sont donc ensuite condamnés à la rue", détaille encore Hélène. Selon le collectif du 115 La Canebière, "ces jeunes sont en recours devant le Juge des Enfants ou la Cour Administrative d'Appel pour faire reconnaître leur minorité. Ils possèdent des documents d'état-civil qui attestent leur jeune âge". "Le Département remplit ses obligations de mises à l'abri" Contactés par la rédaction, les services du Département nous informent que des évaluations ont été menées. "Elles ont conclu que les jeunes étaient majeurs, entrainant un classement sans suite administratif voire une décision judiciaire de non-lieu à assistance éducative." "Comme dans tout mouvement de ce type, on ne peut pas totalement exclure qu’une ou deux personnes se déclarant mineures non connues des services soient présentes (...) Dans ce cas, l’ADDAP les mettra à l’abri le temps de l’évaluation. Les compétences du Département ne concernent pas les adultes présents. S’il y a contestation des évaluations, il peut y avoir un recours et l’autorité judiciaire tranchera la question." Sur le même thème22/12/2022 à 15h08Marseille. A l'initiative de supporters de l'OM, 240 jouets distribués aux enfants malades"Titi c'est toi le Boss", le célèbre supporter de l'OM a distribué ce matin des cadeaux dans le b...01/05/2022 à 17h371er mai à Marseille: manifestation politisée à la veille des législativesSyndicats et partis politiques étaient largement visibles ce matin sur le Vieux-Port avec une for...27/01/2022 à 16h55Marseille : manifestation pour une hausse des salaires A l'appel de divers syndicats les manifestants ont battu le pavé des grandes villes en réclamant ...26/01/2022 à 15h34Le premier restaurant solidaire "Le République" ouvrira ses portes le 1er février à MarseilleC'est un établissement d'un genre nouveau à Marseille. Le République accueillera, en plus des cli...20/12/2021 à 16h42Une nuit de la solidarité pour recenser les SDF à Marseille, un appel aux bénévoles est lancéCombien de personnes dorment dans les rues de Marseille ? Qui sont-elles ? En l’espace d’une soir...26/11/2021 à 10h05Eric Zemmour à Marseille pour deux jours, un déplacement qui remue populations et élusAlors qu'il n'est pas encore candidat, le polémiste d'extrême droite est en visite à Marseille au...