"Ma femme a commencé à avoir des contractions dans l'après-midi" se souvient Jean-Claude, le papa, qui va d'abord récupérer ses enfants à l'école. Avec trois enfants, Jean-Claude et Patricia (38 ans) ne s'inquiètent pas et ne s'attendent surtout pas à ce que ça aille aussi vite. Le petit Riley n'est attendu que pour le 13 mars. Vers 17h, Jean-Claude commence toutefois à s'alarmer : "les contractions de Patricia sont devenues tellement douloureuses qu'elle ne pouvait plus bouger, j'ai appelé les pompiers pour faciliter le transport à l'hôpital".
"C’était la bonne décision" confirme Christine Bertucelli. Elle arrive sur les lieux avec la première équipe de secouristes : "La poche des eaux était rompue, on a installé la maman sur le canapé pour faire un bilan. Les contractions étaient rapprochées, l'infirmier l'a perfusée et nous avons décidé d'attendre le médecin".

L'accouchement se fera au domicile du couple sur la table du salon

A son arrivée, le médecin confirme l'examen : pas le temps de déplacer Patricia, l'accouchement se fera au domicile du couple sur la table du salon. "Il y avait des sacs d'intervention de partout, se souvient Christine Bertucelli, la pièce a été transformée en hôpital de campagne".
A 18h23, soit une heure et demi après l'arrivée des pompiers, Riley pointe le bout de son nez. "L'accouchement s'est très bien passé, exulte Jean-Claude, le papa, c'est une fierté de plus pour la maman d'avoir réussi à accoucher à domicile, elle a passé quand même un mauvais moment mais au final c'est que du bonheur."
Très vite, l'histoire fait le tour du quartier puis de la ville à tel point que quand le papa arrive à la mairie d'Istres pour déclarer son fils, les agents sont déjà au courant.
Aujourd'hui, la famille se remet de ses émotions à la maternité.
Une belle histoire à raconter pour les parents mais aussi pour les pompiers : "aider à donner la vie, ça donne tout son sens à notre métier, se réjouit le capitaine Vincent Dubois en charge de la caserne d'Istres, une intervention comme ça au mois de mars, ça nous fait tout le reste de l'année !"