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Un recours déposé contre l'extension de l'aéroport Marseille-Provence

Un recours déposé contre l'extension de l'aéroport Marseille-Provence

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Un recours déposé contre l'extension de l'aéroport Marseille-Provence

L. Lachau L. Lachau
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Plusieurs associations environnementales se sont mobilisées hier matin à Marseille devant la préfecture de police contre ce projet. Il prévoit notamment de créer un nouveau bâtiment pour relier les deux terminaux existants. Elles dénoncent l'impact environnemental que peut avoir un tel aménagement.

"Nous laissons cette main tendue afin que le préfet de région revienne à la raison." C'est en tout cas ce qu'espère Charlène Fleury, porte-parole à Marseille de l'association Alternatiba. Le 4 février dernier, un recours gracieux a été déposé devant le tribunal administratif contre le projet d'extension de l'aéroport Marseille-Provence. "Notre avocat a envoyé un recommandé au préfet de la région PACA pour lui demander de le retirer. S'il ne le fait pas, nous ferons un recours contentieux." précise la jeune femme. C'est devant les bassins de la préfecture que les antennes locales d’Atlernatiba, d’Attac, des Amis de la terre, de Greenpeace et de France Nature Environnement se sont réunies pour signaler leur initiative. Elles dénoncent également un autre point. Une enquête publique avait été menée avant le lancement du projet. Malgré de nombreux avis défavorables, le feu vert a été donné par les autorités pour l'agrandissement du terminal 1. "800 avis ont été déposés, parmi eux, une immense majorité de personnes étaient défavorables. Ils ont tout de même décidé de le mener jusqu'à son terme. C'est un déni de démocratie." explique Florian Bessière membre de l'ONG Greenpeace à Marseille.

Un impact environnemental conséquent

Le nœud du problème pour ces différentes associations reste l'aspect environnemental. Avec ces nouveaux aménagements, l'aéroport va augmenter le nombre de vols aériens. Pourtant, la direction assure qu’il ne s’agit pas d’une augmentation de capacité, contrairement à la construction de la jetée finalement mise en pause à cause de la Covid-19. Un argument que ne partagent pas les différentes associations. Ces dernières dénoncent l'incohérence d'un tel investissement vis à vis des accords de Paris signées en 2015 pour lutter contre le réchauffement climatique. Charlène Fleury fait part de son incompréhension : " Ce projet d'extension est incompatible avec l'urgence climatique. L'accord de Paris a été signé, il y a un plan climat régional et métropolitain qui ont été mis en place. Si la région soutient un aménagement comme celui-ci, c'est qu'elle n'a rien compris aux enjeux environnementaux actuels." De son côté Florian Bressier, fait des prévisions plutôt inquiétantes : " Météo France prévoit une hausse des températures moyennes de 3 degrés d'ici 2100. Certains scénarios envisagent même le double." Le jeune homme poursuit en précisant les éventuelles conséquences d'un réchauffement climatique : "Il faut vraiment qu'on fasse attention. Cela peut entraîner la perte de la biodiversité, l'élévation du niveau des mers et la dégradation de la qualité de l'air que nous respirons. Il peut y avoir de gros impacts sur notre santé."

Le projet est composé de deux phases : la construction du « cœur d’aéroport » proprement dit, d’une surface de 20 000 m2. Une seconde phase était programmée après 2023 : une jetée d’embarquement international, d’une surface de 13500 m2, construite dans le prolongement du Cœur, à l'horizon 2027.