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Une simulation d'alerte tsunami organisée demain dans 4 villes du département

M. Chaix M. Chaix
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Dès 10h demain, les villes de Marseille, Cassis, Fos et Martigues vont se soumettre à l'exercice. L'objectif est de sensibiliser tous les acteurs du territoire face à un risque bien réel.

Depuis 2018, le département a élaboré un "plan tsunami", qui réunit toutes les procédures de mises en alerte. Le point de départ de cette mise en application est le phénomène de tsunami observé en 2004 en Indonésie. Même si le territoire des Bouches-du-Rhône est plus souvent en proie à des inondations, le risque est bel et bien réel. La façade méditerranéenne peut être exposée au déferlement de vagues même si l'Histoire a démontré que les tsunamis se déroulaient plutôt en méditerranée orientale.

"En mai 2003, le Nord Est de l'Algérie a été frappé d'un séisme de magnitude 6,8 et une intensité maximale de X (le plus haut niveau). Des vagues sont arrivées jusqu'aux Baléares et sur une partie des côtes françaises", explique Pascal Roudil, responsable du Cenalt, le centre d'Alerte aux Tsunamis basé à Paris."Le danger  c'est que les ondes se propagent très vite, les vagues au départ du continent africain peuvent atteindre la côte méditerranéenne occidentale en 1h seulement".

Des réponses opérationnelles rapides

Le Cenalt est le premier acteur de l'alerte tsunami en France. Jusqu'à il y a quelques années, l'alerte partait de Paris et était reçue en local par les communes concernées. Mais le temps de l'acheminement était long, jusqu'à 20 minutes pour recevoir l'alerte. "Aujourd'hui, les centres communaux  et les autorités préfectorales sont équipés d'automates pour recevoir l'alerte en temps réel, et pour que l'on soit plus rapidement opérationnels" explique Christos Sabanis, chargé de coordination et de planification en défense et sécurité civile (SIRACEDPC).

Demain matin, une sirène d'alerte va retentir à Marseille, Martigues, Cassis et Fos. La Métropole Aix-Marseille Provence participera également à l'événement. "L'exercice ne sera pas transparent pour la population, c'est un exercice en état-major, c'est à dire sur table" explique Florence Leverino, directrice de cabinet du préfet des Bouches-du-Rhône. Il s'agit d'un entrainement et il n'y aura donc pas de restrictions pour la population qui pourra poursuivre ses activités. Pas d'évacuation au programme, ni de mise à l'abri, seuls les réseaux d'alarmes vont retentir. L'opération est par ailleurs menée avec des industriels comme Petroinos Lavera à Martigues.

Pour l'heure, les lieux d'exercice dans les 4 communes sont tenus secrets.

En interview, Florence Leverino directrice de cabinet du préfet des Bouches-du-Rhône.