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Provence Rugby franchit, avec toute une région au soutien

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R. Chape R. Chape
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Le club était hier soir en opération séduction au Palais de la Bourse de Marseille pour fédérer élus, chefs d'entreprises et représentants de la Ligue autour de son ambitieux projet : intégrer durablement l'élite du rugby français.

 L'interview du Président de la Ligue Nationale de Rugby Bernard Laporte.
 L'interview du Président de la Région Sud Renaud Muselier.
 L'interview du Président de Provence Rugby Denis Philipon.

L'Aix Rugby Club, puis le Pays d'Aix Rugby Club, désormais Provence Rugby Aix-Marseille... L'ambition des "noirs" est clairement affichée : emmener avec eux toute une région de passionnés jusqu'au plus haut niveau. Un défi sportif, mais pas que. Les exigences du monde professionnel dépassent aujourd'hui très largement le cadre du "rectangle vert", et le combat se mène aussi, voire d'abord, côté finances. L'opération séduction menée hier soir à la Chambre de Commerce et d'Industrie à Marseille a en tout cas démontré que les Aixois avaient de sérieux arguments en la matière, et des soutiens de taille. 

« Ce serait bien qu'il y ait une grande équipe à Aix-Marseille, il y en a déjà une à Toulon, il en faudrait une autre à Nice et cela donnerait des derbys merveilleux », confiait pour sa part Bernard Laporte. « Ce qui me plaît dans le projet aixois c'est qu'au delà de leur équipe professionnelle, ils réalisent un travail en profondeur dans les écoles, dans les quartiers, et il faut les féliciter ». En tant qu'ancien voisin, le président de la LNR connaît bien son sujet, et a visiblement conservé toute sa bienveillance à l'égard du club. De là à convaincre quelques mécènes supplémentaires, il n'y a qu'un pas...

D'autant que la Région Sud (ex-PACA) est en train de déployer l'artillerie lourde. « Nous mettons en place un plan pluriannuel qui se décline sur l'aide aux fédérations, les grandes compétitions, les clubs professionnels, la formation des jeunes, et l'aménagement des structures », expliquait Renaud Muselier. « Provence Rugby se développe, tant mieux, cela tire tout le monde vers le haut, et permet à nos centres de formations de conserver leurs meilleurs joueurs. Aix est neuvième au niveau du nombre de licenciés, Toulon troisième, c'est beau, il y a du monde, cela va attirer l'équipe de France au Vélodrome, où elle gagne souvent, même contre les Blacks ». Et pourquoi pas ? Il peut se passer beaucoup de choses d'ici 2023, lorsque la France accueillera une nouvelle fois la Coupe du Monde...

Mais pour Provence Rugby, c'est avant tout à Maurice David que ça va se jouer, et ça a plutôt bien commencé... « Il y a une vraie dynamique, un vrai engouement avec nos 2500 abonnés, on joue à guichets fermés depuis l'an dernier, on a de belles infrastructures, un staff qui travaille énormément, et une belle équipe qui est troisième du championnat... Il faut être prudent car la saison sera longue, mais voilà, il est en train de se passer quelque chose, on essaye maintenant de fédérer toutes les énergies autour de cette marque Provence Rugby Aix-Marseille, pour hisser ce club au plus haut niveau », indiquait son président Denis Philipon. Et s'il est vrai qu'il ne faut pas « s'enflammer » au bout de quatre journées, le début de saison des Provençaux reste une belle réponse au sondage réalisé cet été par nos confrères de la presse spécialisée, qui les renvoyait déjà en Fédérale 1 l'an prochain. « Ça nous a un peu piqué, mais on laisse parler, on est les promus, on a tout à prouver et il y a énormément d'humilité dans le staff car on sait que la marche à franchir est très haute. L'objectif c'est le maintien, on est confiants, on va se battre, et on se donne rendez-vous à la fin de la saison », a conclu le président.