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"La Marseillaise vivra !", Maritima Médias en prend le pari

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"La Marseillaise vivra !", Maritima Médias en prend le pari

M. Chaix M. Chaix
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Journée historique pour le quotidien septuagénaire. Après un nouveau passage devant le tribunal ce matin, La Marseillaise devrait être certainement reprise par le groupe Maritima Médias. Une nouvelle bien accueillie par les soutiens du quotidien. Maintien des emplois, sauvetage économique, virage numérique... "Une reprise naturelle" pour le directeur du groupe Maritima, Thierry Debard.

 

Soulagement ce matin à la sortie du tribunal administratif de Marseille pour les dirigeants et soutiens du journal La Marseillaise. "Ils ne prononceront pas la liquidation", se réjouit Émilie Parente, de la CGT. Malgré la pluie, une dizaine de militants s'est rassemblée pour que "vive La Marseillaise". "C'est une mobilisation du tonnerre" ironise Léo Purguette, rédacteur en chef du quotidien.  "Et ce n'est que la partie émergée de l'iceberg. Nous avons reçu des centaines de petits mots, de chèques, ceux qui sont derrière nous ne sont pas des milliardaires mais des gens de peu" s'émeut-il au micro de Maritima. Sur place aussi, de fidèles lecteurs, et l'association Les Amis de La Marseillaise qui accueillent la reprise du journal par le groupe comme une bonne nouvelle. "Cette reprise est une bonne chose, elle regroupe la structure médias, le journal, les salariés, les lecteurs, c'est très bien... et c'est aussi la preuve d'un élan de citoyenneté" détaille une des bénévoles.

Placé en liquidation judiciaire le 13 juillet, le journal revendique aujourd'hui un tirage de 10 000 exemplaires et a subi de plein fouet la crise de la Covid-19. Après le retrait du journal La Provence, Maritima reste le seul groupe candidat pour sa reprise. Le groupe a d'abord séduit les syndicats par son soucis de préserver le quotidien dans son identité propre et historique. "L'ambition de Maritima est de créer un média global", expliquait il y a quelques semaines Thierry Debard, le directeur de Maritima Médias. "Nous avons travaillé avec nos partenaires sur un dossier de reprise où la préservation des emplois est une priorité. Les synergies sont évidentes, commerciales, événementielles etc...". "Le groupe Maritima ambitionne également d'accompagner la transition numérique du journal" ajoute Thierry Debard.

"Une marque forte chargée d'histoire"

"Maritima Médias travaille depuis 10 ans à la construction d'un média global : radio, tv, site internet... Aujourd'hui l'opportunité lui est donnée d'y adosser un titre de presse, "La Marseillaise". Une marque forte et chargée d'histoire. C'est donc très naturellement que le projet de reprise a vu le jour" explique-t-il encore.

Le groupe compte aujourd'hui deux fréquences radios, un site internet et une télévision locale. En presque 40 ans d'existence, la radio Maritima a réussi à s'imposer localement avec 55.000 auditeurs par jour selon Médiamétrie et des fréquences s'étendant au-delà de l'étang de Berre, au bord duquel est situé Martigues.

"Nous ne sommes ni la radio du parti communiste ni de la CGT mais nous avons une sensibilité humaniste, prônons le vivre-ensemble", assume son directeur Thierry Debard. Aujourd'hui, Maritima Médias pèse entre 3,2 et 3,4 millions d'euros de chiffre d'affaires et emploie 42 personnes, dont 27 journalistes.

Depuis juin 2019, Maritima a également conforté son ascension en s'installant dans la cité phocéenne. Elle a obtenu une fréquence Marseillaise sur le 107.2. Les locaux sont situés rue de la République et 3 journalistes et 1 animateur y travaillent à temps-plein.

La nouvelle société éditrice de La Marseillaise serait une SAS associant Maritima Médias, des investisseurs privés et une société coopérative d’intérêt collectif, elle-même composée par des salariés, les Amis de La Marseillaise et des collectivités soucieuses de la défense du pluralisme qui détiendra 10% de la SAS.